L’Immeuble NDONGOZI,Bujumbura,Burundi info@example.com
Activites Realisees

I.Participation à la 15ème Conférence des Parties de la Convention sur la Diversité Biologique (CBD COP 15)

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La 15ème Conférence des Parties qui s’est déroulé à Montréal au Canada du 02 Décembre au 21 Décembre 2022 est une CdP historique. Elle est très historique où 196 états-parties à la convention sont venus et mis ensemble après 4ans de négociation se sont mis ensemble pour adopter le Cadre Mondial pour la Biodiversité reconnu comme le plan mondial pour la Biodiversité. Sur base de ce plan, les Parties à la convention y compris le Burundi vont actualiser leur Stratégie Nationale et Plan d’Action pour la Biodiversité. Notre association était représenté par Joe Thibaut NDABANEZE, Représentant Légal de notre association où il a participé dans les négociations avec un badge du Global Youth Biodiversity Network, organe consultatif officiel des jeunes au sein de de la Convention à la Diversité Biologique (CDB). C’était un grand moment de porter le plaidoyer des jeunes burundais et leurs voix pour essayer d’endiguer et d’enrayer la perte de la biodiversité mais aussi de plaider pour plus d’engagements de la planète. En marge de cette conférence, il a participé dans différents événements parallèles des jeunes où il a eu le temps de partager le travail accompli par l’APEBH surtout avec son projet de protection des eaux du Lac Tanganyika avec le recyclage des déchets plastiques. Mais aussi cette conférence a été l’occasion de visiter différents stands pour écouter les expériences vécus.

II.Lancement du Projet « Zones Humides pour la Paix et la Santé des Populations » dans la Plaine de la Rusizi

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Introduction

La plaine de la Rusizi, abritant le Parc National de la Rusizi, représente un écosystème vital pour la biodiversité et les populations riveraines. Malgré son importance, cette aire protégée fait face à des défis croissants : réduction de sa superficie, pressions agricoles, et fragilité des mécanismes de gouvernance locale. Dans ce contexte, l’Association Burundaise pour la Protection de l’Environnement et du Bien-Être de l’Humanité (APEBH) lance officiellement ses activités terrain du projet « Wetlands for Peace and People’s Health », en collaboration avec l’organisation congolaise MKAAJI MPYAA. Ce projet transfrontalier vise à concilier conservation des zones humides, santé des populations et le renforcement de la Paix.

Le Parc National de la Rusizi : Un Patrimoine sous Menace

Créé en 1980 comme Réserve Naturelle (13 000 ha), le parc a subi des réductions successives, passant à 5 280 ha en 2000 pour favoriser l’agriculture et l’élevage. Aujourd’hui, plus de 350 hectares de l’aire protégée sont illégalement cultivés, notamment dans les villages de Kagaragara (50 ha en zone intégrale du parc) et Gasho, où bananeraies et riziculture empiètent sur les limites du parc. Ces activités, bien que vitales pour les communautés locales, menacent la biodiversité et la résilience des zones humides.

Le projet « Wetlands for Peace and People’s Health » s’articule autour de quatre axes clés :

1. Restaurer les zones humides dégradées en limitant l’empiètement agricole et en promouvant des pratiques durables.

2. Renforcer les mécanismes de gouvernance locale, en revitalisant les comités de gestion riverains (actuellement peu opérationnels) et en évaluant l’état des contrats de collaboration existants avec les associations locales.

3. Soutenir les alternatives économiques pour les populations, en collaboration avec les associations signataires (Dukingire ibidukikije, Tugiriranire imbabazi, etc.).

4. Lancer un réseau d’éducation environnementale, comblant un vide critique dans la région.

5. Renforcer la santé des communautés locales

Collaboration Transfrontalière et Implication des Communautés

En partenariat avec MKAAJI MPYAA (RDC), ce projet mise sur une approche transfrontalière pour protéger les écosystèmes partagés de la Rusizi. Les comités locaux, bien que fragilisés par la fin prématurée des projets précédents, seront revitalisés : • 10 représentants communaux (issus des collines riveraines) seront impliqués dans la prise de décision. • Les contrats avec les associations (pêcheurs, récolteurs de phragmites, etc.) seront réexaminés pour renforcer leur impact. • Des dialogues inclusifs seront organisés avec les villages de Kagaragara et Gasho pour trouver des solutions équitables.

Éducation Environnementale : Une Priorité Negligée Devenue Priorité

Aucun réseau structuré d’éducation environnementale n’existe actuellement autour du parc. Le projet intégrera : • Des ateliers réguliers animés par des experts et des "amateurs d’oiseaux" locaux. • Des programmes scolaires et communautaires sur les enjeux des zones humides. • Des journées de sensibilisation, comme les activités de ramassage de bois mort par les femmes de Dukingire ibidukikije. Vers une Coexistence Pacifique et Durable La position géographique stratégique de la Rusizi, entre le Burundi et la RDC, en fait un laboratoire de paix environnementale. En associant conservation, santé publique (via la gestion des ressources en eau) et renforcement des droits d’usage communautaires, l’APEBH et ses partenaires entendent montrer que la protection de la nature peut rimer avec justice sociale.

III.Participation à la sixième Assemblée Générale des Nations Unis pour l’Environnement

La sixième Assemblée Générale des Nations Unies pour l’Environnement (UNEA-6) s'est tenue à Nairobi, Kenya, du 22 au 26 février 2024. La conférence, sous le thème "Actions multilatérales efficaces, inclusives et durables pour lutter contre le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution", a adopté 15 résolutions, deux décisions et une Déclaration ministérielle. Elle a rassemblé plus de 7 000 délégués, dont des ministres, des représentants de la société civile, des peuples autochtones, des organisations internationales, des scientifiques et des acteurs du secteur privé. Le sixième Comité des représentants permanents (OECPR-6) s’est réuni du 19 au 23 février 2024 pour préparer et négocier les résolutions et décisions. Notre association était représentée par un de ses jeunes membres, en collaboration avec l’organe des jeunes et des enfants (CYMG) reconnu au sein du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). Nous avons focalisé notre travail sur la résolution de la coopération transfrontalière pour réduire la pollution de l’air et les autres résolutions du Cluster A

IV.Participation à la 20ème Réunion des Parties du Partenariat des Forêts du Bassin du Congo (PFBC) à Kinshasa

Après la 15ème Conférence des Parties (COP15) de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), qui a adopté le Cadre Mondial pour la Biodiversité, la 20ème Réunion des Parties du Partenariat des Forêts du Bassin du Congo (PFBC) à Kinshasa a servi de plateforme pour discuter de l’harmonisation des Stratégies Nationales et des Plans d’Actions pour la Biodiversité au niveau régional. Notre association était présente pour veiller au programme de plaidoyer, soulignant l'importance de la coopération régionale pour atteindre les objectifs de biodiversité.

Le grand rassemblement a été précédé par le premier sommet de la Jeunesse sur le Bassin du Congo, où notre représentant et Coordinateur de programme, MUHETO Roberto, a joué un rôle clé en tant qu’intervenant à l’Atelier Power Up Advocacy. Cet atelier s'est concentré sur les techniques de plaidoyer des jeunes pour les trois conventions de Rio : la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CLD).

MUHETO Roberto a échangé sur l’expérience des jeunes et les stratégies de plaidoyer au sein de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB). Il a mis en avant l'importance de l'implication des jeunes dans les processus décisionnels et a partagé des exemples concrets de réussites en matière de plaidoyer, incitant les participants à adopter des approches innovantes pour influencer les politiques environnementales. La 20ème Réunion des Parties du Partenariat des Forêts du Bassin du Congo (PFBC) s'est tenue à Kinshasa, République Démocratique du Congo, du 3 au 5 juin 2024. Cette réunion a réuni environ 130 partenaires, notamment des pays africains, des bailleurs de fonds et pays donateurs, des organismes internationaux, des ONG, des représentants d’institutions de recherche et du secteur privé2. Elle a été organisée avec l’appui financier du gouvernement de la RDC et a débuté par une session inaugurale et des tables rondes politiques de haut niveau.

La participation à cette réunion a été un moment de partager notre expérience pour cette région qui nous est chère et porter la voix de la jeunesse régionale devant les décideurs et cela a permis de renforcer notre engagement envers la préservation des forêts du Bassin du Congo et la protection de la biodiversité.

V.Organisation de Cinq séances de renforcement de capacités et de consultations des jeunes sur le Cadre Mondial de la Biodiversité et la Stratégie Nationale et Plan d’Action pour la Biodiversité (SNPAB)

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Comme le temps de l’actualisation de la SNPAB, le document de politique majeure au niveau national pour enrayer la perte de la Biodiversité, il est important d’y apporter les points de vue des jeunes d’autant plus qu’ils sont engagés et nous avons dirigés 5 séances de consultations et atteints 300 jeunes dans nos séances Nous avons réalisé une caravane de renforcement de capacités sur le Cadre Mondial de la Biodiversité et préparé la jeunesse burundaise à participer activement dans l’actualisation des SPANB que nous avons scindé en cinq parties en fonction des différentes cibles et de la spécialisation de notre Public Cible.

La première journée était avec les jeunes étudiants, activités et les spécialistes en Biologie et Science de l’environnement. La session était focalisée sur les huit premiers cibles du cadre Mondial de la Biodiversité Kunming-Montréal sur Réduire les menaces qui pèsent sur la Biodiversité. La séance consistait à travailler définir de nouveau le concept de la Biodiversité et ensuite s’en suivait la question de comprendre la Convention sur la Diversité Biologique et le Cadre Mondial de la Biodiversité Kunming-Montréal sur leur rôle dans la gouvernance sur la Biodiversité au niveau mondial, régional et national.

La première présentation a été réalisé par un expert en sécurité alimentaire et changement climatique et a présenté sur l’introduction sur la Biodiversité. La deuxième présentation est réalisée par le coordinateur du Chapitre du Burundi du GLOBAL YOUTH BIODIVERSITY NETWORK (GYBN) et a présenté sur la CDB et le KMGBF ;

VI.Participation à l’atelier de validation des cibles nationales pour la Stratégie Nationale et Plan d’Action pour la Biodiversité (SNPAB)

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Après les consultations des jeunes réalisés, nous avons eu l’occasion de contribuer à la nouvelle Stratégie en cours d’actualisation.

Après les processus de consultation, le Lors de la quinzième Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique (CoP 15-CDB) tenue à Montréal au Canada en décembre 2-22, les pays se sont mis d'accord sur un cadre mondial historique pour la biodiversité post-2020, qui définit le programme mondial de conservation de la biodiversité pour la prochaine décennie. En vue d'aider les pays à accélérer leur préparation et à prendre des mesures rapides pour mettre en æuvre le Cadre Mondial de la Biodiversité post-2020 et aligner leurs Stratégies Nationales et Plans d'Actions en matière de la Biodiversité (SNPAB), y compris les objectifs nationaux en matière'de biodiversité, les cadres de suivi, de politique et de financement, il a été développé un projet mondial de « Soutien aux actions anticipées du cadre mondialde la biodiversité de Kunming-Montréal ».

Le Burundi étant Partie à la Convention sur la Diversité Biologique et comme tout autre pays Partie à Ia onvention, doit développer une réponse alignée et coordonnée aux objectifs mondiaux afin de renforcer les effoüs de conservation et de gestion durable de la biodiversité et développer des mesures urgentes visant à promouvoir le rétablissement de la nature grâce à la conservation et I'utilisation durable de la biodiversité dans I'intérêt des populations, tout en s'alignant au nouveau Cadre Mondial post-2020 à travers I'actualisation de sa Stratégie et Plan d'actions nationaux de la Biodiversité.

APEBH, porte-voix des jeunes lors de l’Atelier de Validation Nationale

Dans cette réunion, notre coordinateur des programmes et coordinateur du Burundi Youth Biodiversity Network était là pour représenter les jeunes après 5 séances de consultations conduites avec d’autres organisations des jeunes où nous avons formulés des recommandations et priorités des jeunes sur la Stratégie Nationale et Plan d’Action pour la Biodiversité (SPANB).

VII.Mettre en place les bonnes pratiques pour la promotion de la santé, la conservation de la Biodiversité et répondre à la crise climatique

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Le programme “Wetlands for Peace and People’s Health Program” initié par MKAAJI MPYA asbl de la RDC et APEBH du Burundi vise à renforcer la conservation transfrontalière de la biodiversité dans la région des Grands Lacs africains, tout en s’attaquant au changement climatique et en améliorant la santé des communautés locales et des peuples autochtones.

Les zones humides sont l’un des écosystèmes les plus importants du monde et leur conservation, leur restauration, gestion et leur utilisation rationnelle, durable sont vitales pour relever les défis environnementaux, sociaux et économiques urgents, tels que les changements climatiques et la perte de biodiversité tout en veillant à la santé et au bien-être de l’humanité et de toute la planète. Il faut noter que depuis que la Convention de Ramsar est entrée en vigueur il y a 51 ans, pour assurer la conservation des zones humides et réaliser les avantages et services constants qu’elles nous offrent, l’étendue des zones humides naturelles a diminué de 35 %, entraînant une perte d’écosystèmes irremplaçables et de leurs fonctions et services qui touche tous les individus et toutes les communautés (Wetlands COP14).

Cependant, la conservation, la restauration et l’utilisation rationnelle des zones humides sont les principes fondamentaux de la convention et qu’il est vital de les mettre en œuvre, de toute urgence, en collaboration avec toutes les parties prenantes, notamment les autres accords multilatéraux sur l’environnement (AME), pour faire cesser et inverser la perte de biodiversité ; atténuer les effets négatifs des changements climatiques, nous y adapter et construire notre résilience à ces effets ; et pour exécuter le Programme pour le développement durable à l’horizon 2030 et atteindre ses Objectifs de développement durable (ODD) ainsi que ceux de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes, dans l’intérêt des générations actuelles et futures dans la Région des Grands Lacs Africains.

Bien que la région des Grands Lacs Africains présente une importante quantité des zones humides, riche en biodiversité et ayant des potentialités des solutions au changement climatique, elle reste cependant l’une des régions d’Afrique la plus touchée et déchirée par les conflits armés et communautaires et qui à ce jour empêchent que toutes ces potentialités soient exploités en des solutions durables de résilience au changement climatique.

Participation à la Conférence Internationale des jeunes pour la Biodiversité à YOKOHAMA

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Du 25 au 31 août 2024

Retour sur la Conférence Internationale des Jeunes pour la Biodiversité à Yokohama :Le Burundi Brille par son Expertise en Biodiversité et Santé

Du 25 au 31 août 2024, Yokohama (Japon) a vibré au rythme de la Conférence Internationale des Jeunes pour la Biodiversité (IYCB to cultivate a global network of active grassroots youth dedicated to restoring and nurturing our relationship with biodiversity. By gathering youth from diverse backgrounds, we seek to address the broken stories of our interactions with nature and foster a collaborative vision for living in harmony with the Earth.

Le Chapitre du Burundi représentait par Roberto MUHETO, coordinateur du chapitre burundais du Réseau Mondial des Jeunes pour la Biodiversité (GYBN) et coordinateur de programmes à l’APEBH, a porté haut les couleurs du chapitre en animant une session stratégique sur le lien entre Biodiversité et Santé. Une Session Innovante : Restauration des Écosystèmes et Santé Publique en Synergie Le 27 août 2024, en collaboration avec Gervais Muderhwa, expert en initiative et restauration communautaire, Roberto MUHETO a co-animé une session intitulée «Youth Action in the restoratuon of Ecosystem: A response to public health ». Structurée en quatre temps forts, cette session a permis de :

1. Éclairer les Concepts Clés À l’aide d’une session interactive d’abord, les participants ont exploré les liens entre biodiversité, zones humides et santé humaine. Des questions comme « Comment les marais restaurés réduisent-ils les risques de maladies hydriques ou les maladies infectieuses ? » ont suscité des échanges riches, révélant une forte conscience collective des enjeux.

2. Partager l’Expérience de notre programme Roberto MUHETO a présenté les résultats du projet « Zones Humides pour la Paix et la Santé des Populations », mis en œuvre par l’APEBH dans des zones post-conflit comme la plaine de la Rusizi. Il a souligné comment la restauration des marais a : Amélioré la sécurité alimentaire et hydrique.

Prévenu des épidémies (ex. : choléra)..

Consultations Jeunesse pour la COP16

Les participants se sont divisés en deux groupes pour discuter :

Groupe 1 : « Quelles politiques pour concrétiser les objectifs du Cadre Mondial pour la Biodiversité (KMGBF) sur la Santé ? »

Groupe 2 : « Quelles bonnes pratiques locales pour accélérer la mise en œuvre du KMGBF ? »

Ces échanges ont nourri une Déclaration Jeunesse, appelant à :

Intégrer l’approche One Health dans les politiques nationales.

Renforcer les financements pour la restauration des zones humides en contexte de crise.

Impliquer les jeunes dans la prévention des épidémies émergentes (ex. : MPOX).

Cette participation a montré une nouvelle approche dans la lutte pour la biodiversité, notamment grâce à :

• L’Approche One Health : Mise en avant comme modèle pour concilier santé humaine, animale et environnementale.

• L’Innovation Locale : Les projets de restauration des marais en zones de conflit ont inspiré des délégations des autres pays.

• Le Leadership Jeunesse : Roberto MUHETO a rappelé que « les jeunes Burundais ne sont pas que des bénéficiaires, mais des co-créateurs de solutions ».

Impact et Perspectives :

De Yokohama à la COP16 en Colombie Les résultats de cette session vont servir de levier pour :

• Influencer les négociations de la COP16 (octobre 2024, Colombie), où la Déclaration Jeunesse sera officiellement présentée.

• Mobiliser des partenariats transfrontaliers, pour étendre les projets de restauration.

• Renforcer les programmes éducatifs de l’APEBH, avec un focus sur les emplois verts et la résilience climatique.

Du côté burundais, l’événement a déjà généré des retombées positives :

• Une visibilité accrue des projets de l’APEBH sur les plateformes internationales.
Séance de travail des organisations des jeunes sur le Plan National d’Adaptation et la Contribution Déterminée Nationale (CDN) à Gitega, le 28 Janvier 2025

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L’APEBH, avec les autres membres du Réseau des Jeunes Ambassadeurs pour le Climat soutenu par l’UNICEF Burundi était présent à Gitega pour une séance de travail sur la formulation des priorités des jeunes et des enfants pour la troisième Génération de la Contribution Déterminé Nationale (CDN 3.0) sur les différents secteurs clés qu’elle va adresser notamment :

-Agriculture et sécurité alimentaire

-Eaux et gestion des ressources hydriques

-Santé et climat

-Forêts et biodiversité

-Énergie renouvelable

-Urbanisme et infrastructures

-Éducation et sensibilisation

-Jeunesse et participation

Dans le cadre de l’Accord de Paris, les États s’engagent à réviser leurs Contributions Déterminées au niveau National (CDN) tous les cinq ans. Cependant, face à l’écart alarmant entre les engagements actuels et les réductions d’émissions nécessaires pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, le Pacte climatique de Glasgow (2021) a appelé tous les pays à rehausser leurs ambitions dès 2022. Chaque mise à jour des CDN doit se traduire par :

• Des objectifs de réduction des émissions plus ambitieux (alignés sur la science du climat).

• Des mesures d’adaptation élargies, pour protéger les populations des impacts déjà visibles (sécheresses, inondations, etc.).

Les CDN successives doivent représenter une avancée tangible par rapport aux précédentes, incarnant une dynamique de progrès continu. Cette exigence est vitale pour garantir un avenir viable aux générations actuelles et futures. Les pays révisent leur CDN tous les cinq ans. Chaque nouvelle version doit accroître les ambitions en réduisant davantage les émissions et en adoptant des mesures d’adaptation plus larges. Chaque CDN successive représentant une progression au fil du temps par rapport à la précédente, les CDN sont essentielles pour garantir un avenir viable sur la planète à tous ses habitants.

Le changement climatique, contrairement à de nombreuses autres questions, nécessite une transformation économique et sociale radicale. Aucun secteur ne sera épargné : l’énergie, l’industrie, l’agriculture, les transports, les institutions, les individus ; tous devront contribuer au changement pour réduire les émissions et s’adapter aux effets des changements climatiques qui se font déjà sentir.

Propositions clés de l’APEBH pendant cette séance de travail

L’APEBH a contribué activement pour la formulation des priorités des jeunes dans deux secteurs clés -Santé et climat, Forêts et biodiversité, résultats de ces consultations menés avec d’autres regroupement de jeunes engagés dans la conservation et dans l’adaptation et des réduction des effets du Changement Climatiques. Les propositions clés sont les suivantes

Santé et Climat : Un appel pour que le Ministère de la Santé publique et de Lutte contre le SIDA

Pilote l’intégration de la santé dans les Plans Nationaux d’Adaptation (PNA) et CDN

Pour une résilience climatique centrée sur la santé des populations !

Le Ministère de la Santé :

• Dirige l’élaboration d’un Plan National d’Adaptation pour la Santé spécifique au Burundi.

• Définit les priorités sectorielles pour protéger la santé face aux impacts climatiques (ex. : maladies vectorielles, malnutrition, stress hydrique).

En collaboration avec les jeunes et les acteurs clés :

• Participation active au processus national des PNA pour y ancrer des actions "zéro compromis" sur la santé.

• Travailler avec les secteurs clés (eau, agriculture, éducation) pour promouvoir des mesures d’adaptation favorables à la santé (ex. : systèmes d’alerte précoce, accès à l’eau potable).

• Identification des vulnérabilités sanitaires liées au climat

• Reconnaître la santé comme secteur vulnérable au changement climatique.

• Quantifier les risques sanitaires actuels et futurs (ex. : augmentation des maladies vectorielles, impacts des vagues de chaleur).

• Priorités pour une réduction ciblée des polluants

• Lutte contre la pollution et les polluants climatiques éphémères. Inclure dans les CDN des objectifs spécifiques pour réduire la pollution de l’air :Les polluants atmosphériques (PM2,5), Les polluants climatiques à courte durée de vie (méthane, hydrofluorocarbures/HFC, etc.).

• Fixer des cibles sanitaires claires

• Engagement du système de santé national

Dé carbonisation du secteur sanitaire

Définir des objectifs de réduction des émissions pour les infrastructures et services de santé (ex. : hôpitaux écoresponsables, logistique bas-carbone).

Financement des impacts sanitaires du climat

• Évaluation des coûts liés aux dommages climatiques

• Quantifier les coûts économiques des pertes et préjudices affectant la santé (ex. : soins médicaux post-catastrophes, impacts sur la productivité).

• Interventions prioritaires pour la résilience sanitaire

• Actions concrètes pour protéger la santé

• Intégrer aux CDN des mesures pour :

• Prévenir les crises sanitaires climatiques (ex. : systèmes d’alerte précoce).

• Minimiser les impacts (ex. : renforcement des centres de santé face aux inondations).

• Réparer les dommages (ex. : fonds d’urgence pour les populations vulnérables)

Forêts et biodiversité :

- Renforcer la surveillance des zones forestières et imposer des politiques strictes contre la déforestation

- La biodiversité et l’intégrité des écosystèmes sont des piliers essentiels pour :

Lutter contre le changement climatique (atténuation et adaptation). Réduire les risques de catastrophes (ex. : zones humides contre les inondations).

- renforcer la synergie entre le PNA et la stratégie nationale et le plan d’action de la biodiversité : Analyser, gérer et éviter (ou minimiser) les impacts négatifs potentiels sur la biodiversité et l’intégrité des écosystèmes, générés par les transitions économiques et sectorielles mises en œuvre pour répondre à la crise climatique

- Mettre en place des lois strict pour les personnes qui causent les feux des brousses

- Traçage des courbes de niveaux

-Investir dans la restauration de certains écosystèmes clés oubliés qui sont des solutions climatiques importantes comme les zones humides

- La conservation et la restauration des écosystèmes (y compris la populations animale) sont des solutions efficaces pour :

Stocker du carbone (mitigation).

Renforcer la résilience climatique (ex. : agroforesterie).

Minimiser les impacts du dérèglement climatique.

-Savoirs traditionnels :

Intégrer les connaissances, les systèmes de gouvernance et les pratiques de gestion durable des peuples autochtones et des communautés locales pour une action climatique juste et efficace.